Les négociateurs iraniens et ceux des pays du groupe 5+1 ont commencé mercredi la rédaction du texte de l'accord final sur le nucléaire iranien, mais de nombreuses divergences persistent, a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.

«Aujourd'hui, nous avons commencé la rédaction du texte de l'accord final (...) mais il existe toujours de nombreuses divergences», a déclaré depuis Vienne Mohammad Javad Zarif, cité par l'agence iranienne Isna.

Des «désaccords fondamentaux» persistent entre les deux parties, a ajouté M. Zarif, selon l'agence officielle Irna. Il a ajouté que les négociations avaient été «très difficiles au cours des deux derniers jours».

«Avoir commencé la rédaction du texte ne signifie pas que nous sommes parvenus à une entente», a-t-il souligné.

Les deux parties se sont mises d'accord sur l'intitulé du texte qui sera : «Programme général d'action commune», selon M. Zarif.

Les diplomates iraniens et leurs homologues du groupe 5+1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) ont commencé lundi une nouvelle session de négociations, qui doit se poursuivre jusqu'à vendredi, pour aplanir leurs divergences afin de commencer la rédaction du texte de l'accord final pour mettre fin à dix ans de crise du nucléaire iranien.

L'Iran et le groupe 5+1, qui ont conclu un accord intérimaire en novembre 2013, espèrent parvenir à un accord définitif d'ici le 20 juillet garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien et la levée de l'ensemble des sanctions internationales imposées à l'Iran.

Dans le cas contraire, l'accord provisoire peut être prolongé de six mois pour permettre la poursuite des négociations.

Selon l'accord intérimaire, entré en application en janvier, l'Iran a suspendu une partie de ses activités nucléaires contre une suspension partielle des sanctions économiques occidentales.

L'Iran et les grandes puissances devaient commencer à rédiger l'accord final lors de la dernière session de négociations, en mai, mais la persistance de divergences trop importantes l'avait empêché.

L'un des principaux négociateurs iraniens, Abbas Araghchi, a affirmé plus tôt mercredi que la levée des sanctions et l'étendue du programme d'enrichissement d'uranium étaient les questions les plus épineuses.

«La levée des sanctions est une des parties les plus difficiles des négociations. Elles doivent être levées selon un calendrier mais il y a désaccord sur ce calendrier», a-t-il indiqué.

«Il y a aussi désaccord sur le niveau et l'étendue de l'enrichissement d'uranium», a-t-il précisé.

Il a également affirmé que l'Iran devait «lever les inquiétudes» en ce qui concerne le réacteur à eau lourde d'Arak, actuellement en construction et qui pourra produire à terme du plutonium --une alternative à l'uranium pour la fabrication d'une bombe atomique--, et le site souterrain d'enrichissement de Fordo, qui ne peut être détruit par une frappe militaire.

Selon les médias iraniens, les pays occidentaux ont demandé à Téhéran de limiter le nombre de ses centrifugeuses, ce que l'Iran a refusé.