Un combattant de la branche armée du Hamas a été tué jeudi soir et un autre blessé par un tir de char israélien dans la bande de Gaza, a-t-on appris de sources médicales et sécuritaires à Gaza.

Selon ces sources, ces activistes faisaient partie d'un groupe conduisant une opération de surveillance dans la zone frontalière entre l'enclave palestinienne et Israël lorsqu'ils ont essuyé un tir d'obus d'un blindé israélien à l'est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

D'après les sources sécuritaires et des témoins, un char israélien et un bulldozer blindé ont fait une incursion d'une centaine de mètres à l'intérieur du territoire avant de se retirer ensuite. Une mine a explosé sous le tank après l'incursion, ont précisé les témoins.

L'activiste des Brigades Ezzedine Al-Qassam, le bras armé du Hamas au pouvoir à Gaza, a été identifié par les sources sous le nom de Rabieh Barikeh.

Une porte-parole de l'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'«une opération d'identification défensive était en cours contre un tunnel terroriste».

Israël a découvert le mois dernier un large tunnel creusé en territoire israélien depuis l'enclave palestinienne et destiné, selon l'armée, à des «activités terroristes».

Le Hamas a revendiqué l'usage de tunnels pour lutter contre Israël, précisant que le but était d'enlever des soldats israéliens pour les échanger contre des prisonniers palestiniens.

Par ailleurs, l'aviation israélienne a effectué une frappe dans la nuit de jeudi à vendredi sur le quartier de Zeitoun, à l'est de la métropole de Gaza, qui n'a pas fait de victime, selon des témoins.

La télévision du Hamas, Al-Aqsa TV, avait auparavant annoncé les tirs de trois obus de mortier en direction du district d'Eshkol, dans le sud d'Israël, sans en préciser les auteurs. Ces attaques n'ont été confirmées par les autorités israéliennes.

Il y a près d'un an, le 21 novembre 2012, le Hamas avait conclu une trêve avec Israël au terme d'une semaine d'hostilités meurtrières, un cessez-le-feu qu'il s'efforce de faire respecter manu militari.

Depuis, des roquettes ont été tirées à plusieurs reprises sur le sud d'Israël, des tirs la plupart du temps revendiqués par des groupes salafistes jihadistes remettant en cause l'autorité du Hamas.

Des miliciens du Hamas patrouillent la nuit le long de la clôture frontalière avec Israël afin d'empêcher ces groupes armés de lancer des engins contre Israël.

Le dernier incident meurtrier à Gaza remontait au 1er octobre lorsqu'un Palestinien avait été tué par des tirs israéliens alors qu'il tentait de pénétrer en Israël.

Lundi, l'armée de l'air israélienne avait détruit deux sites de lance-roquettes dans le nord de la bande de Gaza après une série de tirs contre le sud d'Israël, dans un regain de violence après plusieurs mois de calme relatif.

Dans un communiqué, le Hamas avait fustigé «l'escalade (israélienne) qui a pour but de terroriser notre peuple» et accusé Israël de «porter l'entière responsabilité de toute détérioration» de la situation.