Un ministre israélien a annoncé mercredi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU qu'Israël avait levé certaines restrictions dans les Territoires palestiniens, notamment en termes de permis de travail, en pleines négociations directes entre Israël et les Palestiniens.

Le ministre des Affaires stratégiques Yuval Steinitz a ainsi indiqué qu'Israël avait délivré 5000 nouveaux permis permettant à des Palestiniens de travailler en Israël et autorisé l'importation à Gaza de matériaux de construction.

Il a également annoncé qu'Israël comptait prolonger les horaires d'ouverture du pont Allenby, point de passage frontalier entre la Cisjordanie et la Jordanie.

«Nous avons un intérêt à ce que l'économie palestinienne soit forte, viable et prospère», a affirmé M. Steinitz à des journalistes.

«Et une économie palestinienne forte est bonne pour Israël, bonne pour notre économie, bonne pour le climat général», a-t-il assuré après une réunion à l'ONU d'un comité de suivi sur l'économie des Territoires palestiniens.

Au terme de cette réunion, les États-Unis avaient indiqué vouloir accélérer les négociations directes israélo-palestiniennes qu'ils ont relancées en juillet, mais sur lesquelles ils s'expriment très peu.

Le secrétaire d'État américain John Kerry a révélé que les négociateurs israéliens et palestiniens s'étaient vus à sept reprises depuis la relance les 29 et 30 juillet à Washington de leur dialogue direct.

De son côté, le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU) a publié son «plan pour l'économie palestinienne». Ce document élaboré sous la direction de Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique, a été conçu par une équipe d'économistes et d'experts pour une période de trois ans.

Tout en prônant un rôle prépondérant pour le secteur privé, il énumère huit secteurs d'activité prioritaires (l'agriculture, le bâtiment, le tourisme, les technologies de l'information et de la communication, l'industrie légère, les matériaux de construction, l'énergie et l'eau). Ce plan a été mis au point alors que la croissance de l'économie palestinienne en 2012-2013 a connu un «ralentissement général».

Il propose notamment une série de projets d'infrastructures en Cisjordanie et dans la bande de Gaza et Jérusalem.

Le document propose le développent des champs gaziers au large de la bande de Gaza et leur liaison avec le continent, la construction de centrales électriques utilisant ce gaz, le recours massif à des panneaux solaires sur les maisons, la construction de petites unités de dessalement de l'eau de mer et d'usines de traitement des eaux et la construction de retenues pour amasser l'eau de pluie.