Les talibans ont annoncé avoir relâché samedi une députée afghane enlevée début août en échange de la libération de six personnes détenues, selon eux, par le gouvernement afghan en raison de leur proximité avec les insurgés.

L'élue, Fariba Ahmadi Kakar, avait été enlevée le 10 août à un point de contrôle à Ghazni, sur la route principale reliant la capitale Kaboul à Kandahar, la grande ville du sud-ouest du pays.

«L'Émirat islamique (nom utilisé par les talibans lorsqu'ils étaient au pouvoir à Kaboul, ndlr) l'a remise à ses proches dans la province de Ghazni à l'issue d'un échange contre quatre femmes et leurs enfants qui ont été libérés par le gouvernement afghan», a déclaré dans un communiqué un porte-parole des rebelles, Zabihullah Mujahid.

«Je peux confirmer qu'elle a bien été libérée. Les talibans ne devraient plus jamais enlever de femme», a déclaré à l'AFP le gouverneur de la province de Ghazni, Musa Khan Akbarzada.

Enlèvements, attentats suicide et engins explosifs artisanaux font partie des méthodes employées par les talibans, qui luttent depuis leur chute en 2001 contre le gouvernement afghan et une coalition internationale menée par les États-Unis.

Plusieurs femmes cadres dans les forces de sécurité ou l'administration locale ont été tuées ces dernières années en Afghanistan, notamment dans les provinces à forte présence rebelle.

Début août, la sénatrice Rooh Gul avait ainsi été blessée, mais sa fille et son garde du corps tués, lors d'une attaque à Ghazni. Et plus tôt cet été, des hommes armés avaient abattu le lieutenant Islam Bibi, l'une des officières de police les plus célèbres d'Afghanistan.