Sept personnes ont été tuées et près de cinquante ont été blessées dimanche dans une série d'attentats en Irak, plongé depuis le début de l'année dans une vague de violences, ont indiqué des sources de sécurité.

Trois voitures piégées ont explosé dans une zone que se disputent le gouvernement de Bagdad et le Kurdistan irakien dans le nord de l'Irak.

L'un de ces attentats s'est produit à Ryadh, une localité située à l'ouest de la ville multiethnique de Kirkouk et a fait trois morts et 14 blessés.

Un kamikaze a fait exploser un minibus chargé d'explosifs devant le siège de la police de Ryadh et parmi les blessés figurent neuf policiers, dont le chef de la police locale, Moundher Ahmed.

Deux autres explosions de véhicules piégés, faisant un mort et 27 blessés, se sont également produites dimanche à Touz Khourmatou, une ville ethniquement mixte située également dans une zone disputée.

À Mossoul, la grande ville du nord, un soldat qui n'était pas en service a été tué par des militants alors qu'il se trouvait dans la boutique d'un barbier.

Dans le centre de Bagdad, un tir de mortier a touché le quartier d'Allawi dimanche, tuant deux personnes et en blessant cinq autres, ont affirmé des responsables.

La veille, 24 personnes ont péri dans une série d'attaques, dont 15 dans un attentat suicide devant une mosquée chiite au nord de Bagdad.

L'Irak connaît depuis le début de l'année un regain de violences, coïncidant avec une mobilisation sunnite contre le gouvernement de Nouri al-Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir.

En mai, plus d'un millier de personnes ont péri en Irak dans des attentats, le mois le plus meurtrier depuis 2008, selon les Nations unies.

Leur représentant dans le pays, Martin Kobler, a prévenu que l'Irak était «prêt à exploser» et risquait de renouer avec le conflit confessionnel des années 2006-2007.