Un tribunal koweïtien a condamné lundi une femme à 11 ans de prison pour des propos sur Twitter jugés insultants envers l'émir et appelant à renverser le régime, selon une copie du jugement et un militant.

Houda al-Ajmi a été reconnue coupable de trois chefs d'accusations : insulte envers l'émir, appel à renverser le régime et mauvaise utilisation de son téléphone portable, selon le jugement rendu par le tribunal et confirmé par le directeur de l'Association koweïtienne des droits de l'homme, Mohammed al-Humaïdi, sur son compte Twitter.

Elle a écopé de cinq ans de prison pour chacune des deux premières accusations et à un an pour la troisième, soit la plus lourde peine de prison prononcée par un tribunal koweïtien dans ce genre d'affaires depuis que le gouvernement a lancé en octobre une campagne de répression contre les militants en ligne.

En vertu du jugement, Mme Ajmi, qui a rejeté les accusations, devait commencer à purger sa peine de prison immédiatement. Elle peut se pourvoir en appel, puis en cassation contre le verdict.

Il s'agit de la première femme au Koweït à être emprisonnée pour des propos sur Twitter.