Les mouvements rivaux palestiniens Fatah et Hamas se sont donné trois mois pour former un gouvernement d'union nationale et convoquer des élections simultanées, principales clauses de leur accord de réconciliation qui tarde à se concrétiser, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Cette entente est intervenue lors d'une réunion mardi soir au Caire au siège des services de renseignements égyptiens entre le responsable du dossier de la réconciliation au Fatah du président Mahmoud Abbas, Azzam al-Ahmad, et son homologue au Hamas, Moussa Abou Marzouk.

«Nous devons prendre des mesures immédiates pour approuver la loi électorale pour le Conseil national palestinien (CNP, Parlement de l'Organisation de libération de la Palestine) afin de pouvoir nous entendre sur une date pour les élections», a expliqué Azzam al-Ahmad à la radio officielle Voix de la Palestine.

Selon lui, «toutes ces mesures doivent être prises dans les trois mois», donc avant le 14 août principe.

«Il a été convenu entre le Fatah et le Hamas de clore tous les dossiers de la réconciliation dans les trois mois, y compris le gouvernement d'unité nationale et l'organisation des élections législatives, présidentielles et au CNP», a dit à l'AFP un porte-parole du Hamas, au pouvoir à Gaza, Sami Abou Zouhri.

Le secrétaire général du Conseil révolutionnaire du Fatah, Amine Maqboul, a précisé à l'AFP qu'il avait été «convenu de reporter l'émission des deux décrets» que doit prendre M. Abbas, sur la formation du gouvernement et l'organisation d'élections.

«Les consultations vont se poursuivre pour achever les lois électorales dans un délai de trois mois, afin que le président puisse émettre ces décrets», a-t-il expliqué.

Mahmoud Abbas a annoncé le 27 avril le lancement des consultations pour former un nouveau gouvernement, à la suite de la démission le 13 avril du premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad, qui gouverne les zones autonomes de Cisjordanie.

Les accords de réconciliation signés au Caire (avril/mai 2011) et à Doha (février 2012), restés pour l'essentiel inappliqués, prévoient que les gouvernements rivaux de M. Fayyad et du premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, cèdent la place à un exécutif transitoire non partisan dirigé par M. Abbas et chargé d'organiser des élections dans les trois mois.