Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a estimé lundi que le programme nucléaire iranien était sur le point de franchir une dangereuse «ligne rouge» mais qu'il ne l'avait pas encore atteinte.

«Il n'a pas encore franchi la ligne rouge que j'ai établie aux Nations unies, mais il s'en approche systématiquement et nous ne pouvons lui permettre de la franchir», a déclaré le chef du gouvernement à des responsables de son alliance politique Likoud-Beiteinou dans des propos diffusés par la radio publique.

Dans un discours prononcé en septembre devant l'Assemblée générale de l'ONU, M. Nétanyahou avait décrit les progrès réalisés par l'Iran dans l'enrichissement de l'uranium et avait établi une «ligne rouge» correspondant au seuil rendant l'Iran capable, selon Israël, de fabriquer sa première bombe nucléaire.

M. Nétanyahou réclame depuis longtemps l'établissement pour l'Iran de «lignes rouges claires» à ne pas franchir dans son avancée vers l'arme atomique sous peine d'une frappe préventive.

Au cours d'une visite la semaine dernière en Israël, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a réaffirmé l'engagement de Washington auprès d'Israël, citant un contrat de ventes d'armes à l'État hébreu de plusieurs milliards de dollars. Il a déclaré que ces contrats, qui prévoient la vente à Israël notamment de missiles et d'avions, envoyaient «un signal très clair» à Téhéran pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire.

M. Hagel a également assuré qu'il n'y avait pas de fossé entre les États-Unis et Israël sur la manière d'empêcher l'Iran d'accéder à l'arme nucléaire.

Israël n'exclut pas la possibilité d'une frappe préventive sur les installations nucléaires iraniennes, consacrées selon Téhéran à un programme exclusivement civil, alors que les États-Unis privilégient la diplomatie et les sanctions.