Le roi Abdallah II de Jordanie a espéré samedi que la visite attendue du président américain Barack Obama en Israël et en Cisjordanie donne un «véritable élan» au processus de paix au Proche-Orient, au point mort depuis septembre 2010.

«Nous espérons assister à l'issue de cette visite à un véritable élan du processus de paix, car la paix est un objectif stratégique pour nos deux pays», a déclaré le souverain en s'adressant à des hommes d'affaires jordaniens et américains, réunis à l'occasion d'une rencontre à Amman.

M. Obama doit se rendre en visite officielle en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie, avant la fin du mois de mars.

Selon un responsable américain toutefois, le président Obama a affirmé jeudi qu'il ne lancerait pas d'initiative de paix au Proche-Orient lors de son premier voyage dans la région.

Évoquant par ailleurs la situation dans son pays, le roi Abdallah II a qualifié d'«historiques» les élections législatives organisées en janvier, soulignant qu'elles vont déboucher sur «le premier gouvernement choisi par le Parlement».

«La réforme, comme la démocratie, est un processus continu», a-t-il souligné.

Abdallah II avait convoqué ces élections anticipées afin que le nouveau Parlement agisse en moteur de la réforme, et coupe ainsi l'herbe sous le pied des manifestants qui ont intensifié leur mouvement en 2012 pour réclamer des réformes et dénoncer la corruption.

Les élections ont néanmoins été boycottées par les Frères musulmans, première force de l'opposition, qui estiment notamment que les réformes menées n'apportent pas de véritable changement démocratique.

Plus de cinq semaines après la démission du premier ministre Abdallah Nsour, le 29 janvier, aucun nouveau gouvernement n'a été désigné.