Le secrétaire à la Défense américain Leon Panetta et ses homologues à l'OTAN envisagent de laisser entre 8000 et 12 000 soldats en Afghanistan après 2014, mais les États-Unis et l'Allemagne ne semblent pas être d'accord sur la provenance de ces effectifs.

Le différend entre les deux puissances est survenu vendredi alors que les ministres de la Défense des pays membres de l'OTAN étaient réunis à Bruxelles pour discuter de la fin du conflit afghan.

Le président américain Barack Obama a déjà annoncé que les dernières troupes de combats des États-Unis quitteraient l'Afghanistan le 31 décembre 2014, remettant la responsabilité de la sécurité du pays entre les mains des forces afghanes.

Le ministre allemand de la Défense, Thomas de Maiziere, a déclaré aux journalistes vendredi que M. Panetta l'avait informé durant la rencontre dans la capitale belge que les États-Unis laisseraient entre 8000 et 12 000 soldats en sol afghan après le retrait de 2014.

Le secrétaire à la Défense américain a toutefois affirmé aux médias plus tard que l'information fournie par M. De Maiziere était erronée.

Leon Panetta, qui quittera son poste dès que la nomination de son successeur aura été confirmée, a plutôt soutenu devant les reporters que ses partenaires de l'OTAN et lui avaient parlé de plusieurs possibilités pour la fin de l'intervention militaire en Afghanistan.

Il a ajouté que les chiffres avancés ne correspondaient pas aux effectifs américains, mais à ceux fournis par tous les pays de l'OTAN.

Son porte-parole, George Little, a par la suite confirmé ses propos.

«La nouvelle voulant que les États-Unis eussent informé leurs alliés qu'ils laisseraient entre 8000 et 12 000 soldats en Afghanistan après 2014 est inexacte», a-t-il indiqué. «Les chiffres de 8000 et 12 000 qui ont fait l'objet de discussions concernent l'ensemble des forces internationales et pas seulement celles provenant des États-Unis.»

M. Little a précisé que Barack Obama n'avait toujours pas pris de décision concernant le nombre de soldats américains qui resteraient en sol afghan après le retrait de 2014.