La Cour suprême israélienne a donné mercredi son feu vert au démantèlement d'un campement de toile baptisé «Village Bab al-Chams», dressé il y a une semaine par des militants palestiniens sur le site d'un projet israélien de colonisation.

La plus haute juridiction israélienne a estimé que les risques de «troubles à l'ordre public» que représentait ce camp de tentes l'emportaient sur «les arguments des requérants concernant les droits de propriété», a indiqué un communiqué.

Des centaines de policiers israéliens avaient évacué tôt dimanche le campement de quelque 200 militants palestiniens installés depuis deux jours sur le site du projet E1, entre la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupées.

Le campement se voulait une réplique des colonies sauvages israéliennes.

Les Palestiniens avaient obtenu, par l'intermédiaire de leur avocat, une injonction de la Cour suprême leur permettant de laisser leurs tentes.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, en pleine campagne électorale, avait réclamé l'annulation de cette décision.

Le projet dans la zone E1, très controversé, relierait l'implantation israélienne de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d'un État palestinien.

La communauté internationale considère illégales toutes les colonies israéliennes et ne reconnaît pas l'annexion en 1967 de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'État auquel ils aspirent.