Le déploiement des batteries de missiles Patriot américains prévu en Turquie est un geste de «provocation» qui pourrait avoir des résultats «imprévus», a déclaré dimanche le ministre iranien des Affaires étrangères.

«Le déploiement de missiles Patriot ne mènera à rien, si ce n'est de la provocation» et «entraînera des actions imprévues», a affirmé le ministre des Affaires étrangères iranien, Ali Akbar Salehi, dont les propos ont été rapportés par l'agence de presse officielle IRNA.

«Leur déploiement (aura un effet) plus provocateur que dissuasif», a-t-il insisté, indiquant que les missiles «n'aideront pas à (assurer) la sécurité régionale.»

Samedi, le chef d'état-major des forces armées iraniennes, le général Hassan Firouzabadi, avait considéré ce déploiement de missiles Patriot comme faisant partie «des plans pour une guerre mondiale», ourdis par «les pays occidentaux».

«Les pays occidentaux, en cherchant à installer des Patriot à la frontière turco-syrienne, ourdissent des plans pour une Guerre mondiale. C'est très dangereux pour l'humanité et même pour l'avenir de l'Europe», avait déclaré le haut responsable militaire.

Les batteries de missiles Patriot sont «un grand sujet d'inquiétude» et chaque batterie «est un point noir sur la carte pour créer une Guerre mondiale» avait-il précisé.

Les États-Unis vont déployer deux batteries de missiles Patriot et 400 soldats, dans le cadre de l'OTAN, pour renforcer les défenses de la Turquie à sa frontière avec la Syrie en proie à un conflit meurtrier depuis 21 mois.

L'Allemagne et les Pays-Bas vont également envoyer des batteries de Patriot en Turquie, à la demande de ce pays qui soutient les rebelles luttant contre le régime syrien.

L'Iran et la Russie, alliés indéfectibles du président syrien Bachar al-Assad, sont opposés à cette décision.