Le ministère des Affaires étrangères du Canada enquête présentement sur l'enlèvement possible d'un Canadien en Afghanistan.

«Nous sommes au courant des rapports faisant état d'un présumé enlèvement en Afghanistan, a confirmé par courriel une porte-parole du Ministère des Affaires étrangères et Commerce international Canada, Amanda Reid. À cet égard, nous nous adressons à toutes les instances compétentes pour obtenir de plus amples renseignements et gardons un contact étroit avec les autorités afghanes.»

Des médias afghans rapportent qu'un Canadien et une Américaine ont été enlevés, mercredi dernier, par des insurgés dans la province de Maidan Wardak, à l'ouest de la capitale afghane, Kaboul. Selon un représentant du gouvernement cité par l'agence de presse Pajhwok Afghan News, l'homme et la femme ont disparu dans la région de Shashgaw alors qu'ils circulaient en voiture sur l'autoroute reliant Kaboul à Ghazni. Selon l'agence, un commandant taliban aurait revendiqué l'attaque. Une source locale aurait également précisé au site d'information Khaama Press que les deux personnes enlevées sont des civils.

L'autoroute qui relie Kaboul à Ghazni est un «lieu-clé pour les incidents conflictuels», notait l'Afghanistan NGO Safety Office (ANSO), dans l'un de ses rapports d'information bimensuels, publié en juin dernier.

Joint cet après-midi, le Département d'État des États-Unis, l'organe gouvernemental chargé des affaires étrangères, a refusé de confirmer les informations rapportées par la presse afghane.

Le ministère des Affaires étrangères du Canada indique, sur son site internet, que les ressortissants étrangers courent «un très grand risque d'être enlevés partout en Afghanistan». «De nombreux Occidentaux, y compris des journalistes et des employés des ONG, ont été enlevés, et même tués dans certains cas, est-il mentionné. Plusieurs organisations, y compris des terroristes et des gangs criminels, sont responsables de ces enlèvements. Les enlèvements avec rançon sont devenus un marché très lucratif.» Le ministère recommande aux Canadiens d'éviter tout voyage en Afghanistan.

Quatre importantes organisations non gouvernementales (ONG) présentes en Afghanistan et contactées par La Presse ont déclaré ne pas avoir été informées de l'enlèvement, ce qui laisse croire, disent-elles, que les victimes ne sont pas des travailleurs de leur organisation.