Neuf Israéliens - cinq arabes et quatre juifs - ont été interpellés jeudi à Jérusalem-Est à la suite de nouveaux incidents sur l'esplanade des Mosquées, a annoncé Micky Rosenfeld, un porte-parole de la police israélienne.

«Un groupe d'Arabes israéliens a agressé un groupe de juifs et de chrétiens  en visite sur le Mont du Temple» (l'esplanade des Mosquées), a expliqué M. Rosenfeld à l'AFP.

«Cinq Arabes israéliens sont soupçonnés d'agressions contre les visiteurs et les policiers, tandis qu'un Juif interpellé a refusé d'obtempérer aux ordres des forces de police», a ajouté le porte-parole.

Dans l'après-midi, d'autres visiteurs non musulmans ont tenté d'accéder au site, mais la police a dû annuler cette visite à la suite de jets de pierres, a affirmé une autre porte-parole de la police, Louba Samri.

«Trois militants juifs de droite qui tentaient de pénétrer de force sur l'esplanade ont été interpellés», a-t-elle déclaré, ajoutant que «la police recherchait les lanceurs de pierres».

Une vive tension règne sur ce lieu saint depuis le début dimanche soir de la célébration de «Souccot», la fête juive des Tabernacles, qui s'achèvera lundi, pendant laquelle des membres du groupuscule d'extrême-droite des «Fidèles du Mont du Temple» tentent régulièrement de pénétrer sur l'esplanade.

Cinq personnes, dont le chef de l'aile droite du parti Likoud au pouvoir, Moshé Feiglin, ont été interpellées mardi sur l'esplanade des Mosquées.

L'esplanade est située dans le secteur oriental de Jérusalem, occupé et annexé par Israël depuis 1967, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l'État auquel ils aspirent.

Au coeur de la Ville sainte, le site que les musulmans appellent le «Noble sanctuaire» (Haram al-Charif) et les juifs le «Mont du Temple», en référence à l'ancien temple de Jérusalem, est un lieu sacré pour l'islam comme pour le judaïsme et une source de tensions entre les deux communautés.