La Maison-Blanche a exprimé vendredi sa satisfaction au sujet des déclarations du président d'Israël Shimon Peres la veille sur l'Iran, qui ont provoqué une controverse au sein de la classe politique de l'État hébreu.

«L'engagement du président [Barack Obama] pour empêcher l'Iran de développer et de se doter d'une arme nucléaire est sans faille», a déclaré son porte-parole adjoint, Josh Earnest, lors du point de presse quotidien de la présidence américaine.

«C'est quelque chose que nous avons dit de nombreuses fois publiquement. Nous l'avons aussi fait savoir dans le cadre des nombreuses conversations privées qui ont lieu chaque jour entre l'administration Obama et nos homologues et collègues en Israël. Nous avons été tout à fait heureux de voir les déclarations du président Peres à ce sujet, rapportées hier» jeudi, a ajouté M. Earnest.

M. Peres avait alors dit qu'il était «persuadé» que M. Obama tiendrait ses engagements d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. Selon le dirigeant israélien, il est dans «l'intérêt américain» de tenir cet engagement qui n'est «pas seulement destiné à satisfaire Israël».

Lors du même entretien, M. Peres a aussi estimé qu'Israël ne pouvait pas attaquer l'Iran pour tenter de neutraliser son programme nucléaire sans l'aide des États-Unis.

«Il est clair pour nous que nous ne pouvons pas faire cela seuls (...). Nous pouvons repousser [une opération militaire] mais il est clair pour nous que nous devons aller de concert avec l'Amérique même s'il y a des questions de coordination et de délais», a affirmé le président israélien, 89 ans, dont le rôle est surtout honorifique mais qui reste fort de son autorité morale et d'une grande popularité.

Des proches du Premier ministre Benjamin Nétanyahou, cités par les médias, ont vivement critiqué les déclarations de M. Peres jeudi.

M. Nétanyahou est considéré comme partisan d'une ligne dure sur le dossier iranien et insiste régulièrement sur le droit d'Israël à se défendre, au besoin seul, contre un Iran nucléaire qui menace, selon lui, l'existence même de l'État hébreu.

Téhéran dément avec véhémence que son programme nucléaire ait des visées militaires.