L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a dénoncé dimanche comme une «menace» à la sécurité la contrebande via les tunnels creusés entre la bande de Gaza et l'Égypte.

Ces tunnels ont été fermés après l'attaque du 5 août dans le Sinaï durant laquelle 16 gardes-frontières égyptiens ont été tués, interrompant le trafic de marchandises, de produits alimentaires et de matériaux de construction qui transite par ce biais depuis le blocus imposé par Israël à Gaza en 2006.

L'Égypte a, elle, fermé le passage de Rafah, seule porte de Gaza vers l'étranger non contrôlée par Israël. Des sources de sécurité égyptiennes avaient suggéré que certains assaillants s'étaient infiltrés en Égypte à travers ces tunnels, poussant le Hamas, qui contrôle Gaza, à les fermer.

«L'Autorité palestinienne exprime son entière solidarité avec l'Égypte et appuie les mesures prises par ce pays, y compris celles visant à fermer les tunnels de contrebande», a déclaré Tayeb Abdelrahim, conseiller du président Abbas, dans un communiqué reçu par l'AFP.

«Les tunnels sont devenus une menace pour la sécurité de l'Égypte et pour l'unité palestinienne et ne servent qu'un groupe de personnes et des intérêts privés», a-t-il ajouté, niant que ces tunnels jouent un rôle majeur dans l'économie de Gaza.

«L'Autorité palestinienne dépense plus de la moitié de son budget pour la bande de Gaza et les tunnels n'ont rien à voir avec la relance de l'économie» de ce territoire, a dit M. Abdelrahim.

L'Autorité palestinienne, qui a son siège à Ramallah en Cisjordanie, est à couteaux tirés avec le Hamas depuis que ce groupe a chassé de Gaza le mouvement Fatah de M. Abbas en 2007.

Ces tunnels sont devenus au fil des ans une source lucrative de revenus.  Leur fermeture prolongée provoquerait une paralysie du bâtiment et réduirait au chômage 15 000 ouvriers.