La présidence palestinienne a salué vendredi comme « une victoire de la justice » l'inscription par l'UNESCO de l'église de la Nativité de Bethléem, en Cisjordanie, au Patrimoine mondial.

« Cette reconnaissance par le monde des droits du peuple palestinien est une victoire pour notre cause et la justice », a déclaré à l'AFP Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.

« Cette décision montre qu'il est naturel que le monde soit avec nous et reconnaisse les droits du peuple palestinien ainsi que l'État de Palestine », a ajouté M. Abou Roudeina.

Le négociateur palestinien Saëb Erakat a salué de son côté « un jour historique ».

Cette décision représente « un pas de plus sur la longue route vers la reconnaissance par le monde de l'État de Palestine sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il affirmé à l'AFP.

Une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Hanane Achraoui, s'est félicitée dans un communiqué de cette « reconnaissance bienvenue par la communauté internationale de nos droits historiques et culturels sur cette terre ».

« Le peuple palestinien célèbre cette décision comme un moment de fierté nationale et une affirmation de son héritage et de son identité uniques et riches », a-t-elle estimé.

La décision de classer le site du « lieu de naissance de Jésus », y compris la route de pèlerinage, a été prise par 13 voix pour, 6 contre et 2 abstentions lors d'un vote des 21 membres du Comité du patrimoine de l'UNESCO, réunis à Saint-Pétersbourg (nord-ouest de la Russie).

Il s'agit du premier site palestinien inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, sur demande de la Palestine, grâce à son adhésion en octobre 2011 en tant que membre à part entière de cette agence de l'ONU.

Washington « profondément déçu »



Les États-Unis sont « profondément déçus » de l'inscription par l'UNESCO de l'église de la Nativité de Bethléem, en Cisjordanie, au Patrimoine mondial, a déclaré vendredi l'ambassadeur américain auprès de cette instance, David Killion.

Ce « site est sacré pour tous les chrétiens » et l'UNESCO « ne devrait pas être politisée », a-t-il souligné dans un communiqué, en relevant que la procédure d'urgence utilisée pour l'inscription de cette église ne devrait l'être en principe que pour des sites menacés de destruction imminente.