Un calme relatif prévalait mercredi dans le sud d'Israël et la bande de Gaza après quatre jours de violences qui se sont soldés par la mort de 25 Palestiniens et le tir de 250 roquettes et obus de mortiers contre le territoire israélien.



Si le barrage de tirs a cessé, la trêve reste fragile. Une roquette Grad tirée de Gaza en direction de la ville de Beersheva (sud) a été interceptée en début de soirée par une batterie antimissile Iron Dome (Dôme de fer) sans faire de victime, selon la police.

Une première roquette avait été lancée un peu plus tôt de la bande de Gaza mais avait atterri en territoire palestinien, a ajouté une porte-parole de la police.

Dans la soirée, les autorités ont décidé de fermer à nouveau les établissements scolaires d'Ashdod, Ashkelon et Beersheva, dans le sud israélien.

Quelque 200 000 écoliers des localités israéliennes susceptibles d'être atteintes par des roquettes palestiniennes, bloqués ces derniers jours chez eux à proximité des abris anti-bombes, avaient été autorisés à retourner en classe mercredi.

«Le million d'habitants du sud d'Israël qui se trouvait sous la menace des roquettes a pu reprendre une vie normale» mercredi, a souligné la porte-parole de la police.

Selon les médias israéliens, les batteries mobiles du système antimissile Iron Dome devaient cependant préventivement rester déployées cette semaine aux abords des localité limitrophes de l'enclave palestinienne.

Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a de nouveau accusé mercredi l'Iran d'être responsable du dernier cycle de violence à Gaza.

«Le facteur essentiel qui explique les événements de Gaza ce n'est pas la question palestinienne (...) Gaza est une position avancée de l'Iran», a-t-il argué dans un discours à la Knesset (Parlement). «Israël n'acceptera pas une base terroriste iranienne à Gaza. Tôt ou tard, cette dernière sera détruite».

Le chef de la région militaire sud, le général Tal Russo, dont les propos ont été rapportés par les médias israéliens, a exprimé son scepticisme à propos de la trêve.

«Je ne sais pas combien de temps durera la trêve car il y a plusieurs groupes à Gaza et aucune organisation ne contrôle totalement la situation», a-t-il expliqué lors d'une visite dans une école d'Omer, près de Beersheva, à 40 km de la bande de Gaza.

«Si le calme est perturbé, nous avons de nombreux moyens de répliquer, dont certains que nous n'avons pas encore utilisés (...) Mais il n'y a pas de solution miracle contre les tirs de roquettes», a dit le général Russo.

Quelques heures après la conclusion de la trêve mardi, elle a été perturbée par huit tirs de roquettes et obus de mortier à partir de la bande de Gaza sur le sud d'Israël. Une roquette de modèle Grad s'est abattue sur un parking à Netivot, faisant un blessé léger et endommageant des véhicules.

En représailles, l'aviation israélienne a mené dans la nuit de mardi à mercredi un raid dans la bande de Gaza, a indiqué une porte-parole militaire. Il n'a pas fait de victime, selon des sources palestiniennes.