Le négociateur en chef iranien Saïd Jalili a affirmé que son pays était prêt à reprendre les discussions avec les puissances mondiales sur le programme nucléaire controversé de l'Iran, au moment où les tensions montent avec les États-Unis dans le Golfe.

«Nous allons lancé une riposte retentissante et sur de nombreux fronts à toute menace contre la République islamique d'Iran», a déclaré M. Jalili, cité samedi par les médias iraniens, s'adressant aux ambassadeurs iraniens réunis à Téhéran.

Mais lui-même et d'autres responsables iraniens ont laissé la porte ouverte à une reprise des négociations, suspendues depuis un an, conduites par la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton sur les inquiétudes occidentales au sujet du programme iranien.

«Nous leur avons officiellement dit de revenir aux négociations basées sur la coopération», a-t-il ajouté, en référence aux puissances mondiales impliquées dans les discussions et connues sous le nom groupe 5+1 (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France, Chine et l'Allemagne).

«Nous allons bientôt envoyer une lettre, après laquelle de (nouvelles) discussions seront programmées», a affirmé de son côté à l'agence de presse Mehr l'ambassadeur d'Iran en Allemagne, Alireza Sheikh-Attar.

«L'Iran est prêt à continuer les négociations (sur le) nucléaire», a quant à lui déclaré le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi à un responsable du ministère chinois des Affaires étrangères, cité par le site internet de la télévision d'État.

Les États-Unis et certains pays européens, qui ont déjà adopté des sanctions contre les secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique iraniens, envisagent des sanctions contre les exportations pétrolières de l'Iran à cause de son programme nucléaire controversé.

L'Iran, qui a commencé le 24 décembre dix jours de manoeuvres navales dans la région du détroit d'Ormuz, en mer d'Oman et dans l'Océan Indien, a évoqué la possibilité de fermer le détroit en cas de sanctions occidentales pour empêcher ses exportations de pétrole.

Les États-Unis ont réagi en affirmant qu'«aucune perturbation du trafic maritime dans le détroit d'Ormuz ne sera tolérée».