Les États-Unis ont ouvert mardi une ambassade virtuelle pour communiquer avec les Iraniens en l'absence de liens officiels entre les deux pays, promettant de briser le «rideau électronique» du régime islamique.

Les autorités iraniennes ont exprimé leur colère, dès l'annonce de ce projet en octobre dernier par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, accusant les États-Unis d'ingérence dans les affaires du pays.

L'ambassade virtuelle, accessible à cette adresse, offre entre autres des déclarations politiques de Washington en anglais et en farsi, des informations sur les visas américains, des nouvelles de l'agence de presse Voice of America, ainsi que des outils pour échanger via les médias sociaux.

Dans un message vidéo, Hillary Clinton dit espérer que ce portail permettra aux Américains et aux Iraniens de communiquer «ouvertement et sans peur».

«Parce que les États-Unis et l'Iran n'ont pas de relations diplomatiques, nous avons manqué d'importantes opportunités pour échanger avec vous, les citoyens d'Iran», dit-elle.

«Mais aujourd'hui, nous pouvons utiliser les nouvelles technologies pour se réunir et pour promouvoir une meilleure compréhension entre nos deux pays et entre les citoyens. C'est pour cette raison que nous avons mis sur pied cette ambassade virtuelle», ajoute-t-elle.

Avec ce site, Washington veut briser le «rideau électronique» que tente d'imposer le régime iranien à ses citoyens, en contrôlant les téléphones portables, internet et les médias sociaux, a expliqué le département d'Etat lors du lancement du portail.

Les États-Unis et l'Iran n'ont plus de relations diplomatiques depuis la Révolution islamique de 1979 et la prise d'otages à l'ambassade américaine.