Le Quartette pour le Proche-Orient, qui comprend les États-Unis, la Russie, l'Union européenne et les Nations unies, a mis en garde samedi contre un «risque d'escalade» après les violences à Gaza ou à partir de ce territoire, tout en appelant à la «retenue».

«Le Quartette reste inquiet de la situation insoutenable à Gaza tout comme du risque d'escalade et appelle toutes les parties à la retenue», selon un communiqué du Quartette rendu public à Bruxelles.

Les tirs de roquettes et d'obus de mortier jeudi à partir de Gaza sur le sud d'Israël, qui ont provoqué en représailles des raids aériens israéliens sur ce territoire palestinien, sont «des actes lâches de terrorisme prémédité», souligne le Quartette.

Il ajoute qu'il condamne «dans les termes les plus vifs tous les actes de terrorisme» et «espère que ceux qui sont impliqués dans la planification et la réalisation de ces horribles attaques seront rapidement déférés devant la justice».

Le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, doit à cet égard se rendre les samedi 27 et dimanche 28 août en Israël et dans les territoires palestiniens, a déclaré samedi à l'AFP un diplomate.

Mme Ashton veut «parler du processus de paix avant l'Assemblée générale de l'ONU», le 13 septembre à New York, a précisé cette source.

Face à l'échec des négociations directes avec l'État hébreu, les Palestiniens ont annoncé leur intention de demander à cette occasion au Conseil de sécurité l'adhésion d'un État palestinien aux Nations unies, excluant une reprise des négociations avec Israël avant l'Assemblée générale annuelle.

L'objectif du déplacement de Mme Ashton serait de lancer un appel à «une réponse proportionnée» aux deux parties en conflit.

Samedi, la confrontation armée entre les groupes radicaux palestiniens de Gaza et Israël s'est poursuivie, avec des tirs de roquettes et des frappes israéliennes.

Un total de 14 Palestiniens ont été tués et plus de 40 blessés dans les raids aériens israéliens sur la bande de Gaza depuis une série d'attaques jeudi ayant visé le sud d'Israël, qui ont fait huit morts, tout près de la frontière avec l'Égypte.

Ces représailles ont notamment pris pour cible les Comités de résistance populaire (CRP), groupe accusé par Israël d'être responsable des violences de jeudi, ce qu'il a nié.

Par ailleurs, cinq policiers égyptiens ont été tués dans des circonstances non éclaircies jeudi au cours d'une série d'attaques attribuées par Israël à ce groupe, qui se serait infiltré dans la péninsule du Sinaï, en Égypte.

Cet incident a entraîné la première crise diplomatique entre les deux pays depuis la chute en février du régime d'Hosni Moubarak.