Le gouvernement marocain a décidé une augmentation de 600 dirhams (environ 70$ CAN) nette des salaires des fonctionnaires à compter du 1er mai après plusieurs heures de négociations avec les principaux syndicats du royaume, a-t-on appris mercredi de source officielle.

Cette augmentation qui s'applique à tous les membres de la fonction publique sera particulièrement sensible pour les plus petits salaires, l'équivalent de 280$ CAN environ.

Cette décision intervient après une troisième série de manifestations importantes, dimanche, dans plusieurs villes du Maroc pour un changement politique et social profond. Les premières avaient eu lieu en février dans le contexte des révolutions et troubles secouant différents pays arabes.

Au début, mardi soir, de la réunion qui s'est prolongée dans la nuit, entre les syndicats et le gouvernement, le Premier ministre Abbas El Fassi a «salué le climat de sincérité et la ferme volonté affichée par les syndicats les plus représentatifs (...) pour défendre les intérêts de la classe ouvrière».

Dans une déclaration à l'AFP, l'un des dirigeants de la Fédération démocratique du travail (FDT), Abdelmalek Aferyate, a pour sa part déclaré que «cette augmentation sert les intérêts des salariés, même s'il faut institutionnaliser le dialogue social. Celui-ci ne peut être que conjoncturel».

Le gouvernement et les syndicats se sont également mis d'accord sur le «relèvement de la pension minimale de retraite de 600 dhs à 1000 dhs (105$ CAN) et du quota de promotion interne à 33% d'ici janvier 2012.

Mardi, le roi Mohammed VI a annoncé que le salaire minimum agricole (SMAG) serait «valorisé» et a demandé que l'ouvrier agricole bénéficie de couverture et d'assistance médicales.

Le SMAG, qui correspond au salaire mensuel d'un ouvrier agricole au Maroc, est fixé actuellement à 210$ CAN par mois.