Des personnalités militantes syriennes comme l'opposant Michel Kilo et le cinéaste Omar Amiralay ont salué dimanche la révolution en Tunisie et le soulèvement en Égypte et affirmé que le peuple syrien aspirait lui aussi «à la justice, à la liberté».

«Nous saluons le peuple tunisien et sa révolution, ainsi que le soulèvement du peuple d'Égypte (... face) à un régime répressif et corrompu. Nous aspirons avec tous les peuples, dont le peuple syrien, à la justice, à la liberté, à l'égalité pour tous», déclarent ces militants dans un communiqué.

«Le peuple tunisien a pu faire chuter en un mois l'un des régimes arabes les plus dictatoriaux et les plus corrompus», poursuit le communiqué.

«Cette révolution a montré aux Arabes combien la Tunisie ressemblait à leurs pays où le pouvoir et les richesses sont concentrées dans les mêmes mains», ajoute le communiqué.

«Les autorités dans les pays arabes (...) se sont hâtées d'offrir des avantages sociaux limités en serrant dans le même temps leur étau autour du peuple», mais «cela n'a pas empêché les autres peuples arabes, notamment en Égypte, de s'inspirer» de la Tunisie, souligne le texte.

«Les peuples arabes ont trouvé ainsi le chemin de la liberté, à savoir la résistance sociale pacifique non violente qui unit le peuple contre ceux qui les répriment et lui volent ses richesses», estime le texte.

Parmi les 39 signataires de ce document figurent des opposants politiques ayant fait de longues années de prison comme l'économiste Aref Dalila, le poète Faraj Beirakdar, les écrivains Yassine Haj Saleh, Michel Kilo et Fayez Sara, mais aussi des cinéastes, des chercheurs, des avocats...