Al-Qaïda a revendiqué vendredi les attentats anti-chiites de mardi à Bagdad et annoncé de nouvelles attaques contre cette communauté qui a pris le contrôle de l'Irak à la suite de l'invasion conduite par les États-Unis en 2003 après 80 ans de domination sunnite.

Dans un communiqué publié vendredi sur le site jihadiste «al Hanein», l'État islamique d'Irak (ISI), ombrelle pour des organisations d'insurgés agissant sous la houlette d'Al-Qaïda, affirme que «les moujahidine ont mené une nouvelle campagne pour venger la Mère des croyants et les compagnons du prophète, après que les chiites eurent déversé leur rancoeur contre elle».

Les chiites reprochent à Aïcha, fille d'Abou Bakr, compagnon de Mahomet, d'avoir mené la guerre contre l'imam Ali, figure emblématique des chiites en 656.

Fin septembre, un religieux chiite koweïtien, exilé en Grande-Bretagne depuis 2004, cheikh Yasser al-Habib avait affirmé sur une chaîne de télévision qu'Aïcha était «l'ennemi de Dieu». Le Koweït lui avait aussitôt retiré sa nationalité.

Selon la chambre des opérations de Bagdad, mardi soir en quelques minutes, 12 voitures piégées, trois bombes et une bombe magnétique ont causé la mort de 64 personnes et blessé plus de 300 autres dans plusieurs quartiers de la capitale.

«Il s'est agi seulement d'un seul jour mais il y en aura beaucoup d'autres plein de sang et l'odeur de la mort ne va pas quitter» les chiites, ajoute le communiqué.