Dix personnes, dont cinq policiers, ont été tuées et 15 blessées mardi dans des vols à main armée visant plusieurs bijouteries à Kirkouk dans le nord de l'Irak, a-t-on appris de sources policières.

«Des inconnus, armés de roquettes RPG et d'armes automatiques, ont attaqué en soirée trois ou quatre bijouteries sur le marché al-Asri» dans le centre de la ville, a affirmé à l'AFP le commandant de la police locale, Salam Zangana.

«Dix personnes ont été tuées, dont cinq policiers, et 15 blessées, dont deux policiers. Les assaillants ont réussi à s'enfuir», a-t-il ajouté, après avoir fait état d'un premier bilan de huit morts et 12 blessés.

Selon lui, «les malfaiteurs sont venus à pied et ont attaqué le marché de trois côtés, et l'un des groupes a tiré sur une patrouille de police».

Il s'agit de la première attaque du genre à Kirkouk, la grande ville pétrolière disputée entre Arabes, Turcomans et Kurdes, et située à 240 km au nord de Bagdad.

Le 17 octobre à Bagdad, des hommes armés ont tué les propriétaires de trois bijouteries qu'ils ont dévalisées et cinq personnes -deux malfaiteurs, deux policiers et un soldat- ont trouvé la mort dans la fusillade qui a suivi.

Les attaques armées visant des magasins vendant de l'or ou des bijoux ont augmenté ces derniers mois, et selon des responsables des services de sécurité, elles pourraient être le fait de groupes d'insurgés en recherche de fonds.

Le ministère de l'Intérieur estime aussi que les attaques récurrentes contre des banques, bijouteries et boutiques de change financent l'insurrection.

Dans d'autres violences mardi en Irak, un officier de l'armée irakienne et six autres personnes ont été tuées par des engins explosifs, selon des sources officielles.

Dans le centre de Bagdad, une bombe artisanale visant le convoi du ministre du Plan Mehdi al-Alaq a tué un passant et blessé trois autres personnes, mais le ministre et ses gardes en sont sortis indemnes.

Une autre bombe a explosé dans les environs de Baqouba (au nord-est de Bagdad), tuant six militaires, dont un officier, selon des sources au sein des services de sécurité.

La violence a nettement diminué en Irak par rapport au pic observé lors des violences confessionnelles de 2006 et 2007, mais les attaques meurtrières restent relativement fréquentes.