Un troisième diplomate iranien en poste en Occident vient de faire défection à son pays, cette fois en Belgique, a indiqué lundi un groupe d'opposition au gouvernement.

Le mouvement «Vague verte» a expliqué que Farzad Farhangian, qui occupait les fonctions de responsable des communications à l'ambassade iranienne en Belgique, a fui son poste vendredi et a pris un vol à destination d'Oslo. Le fondateur du groupe, Amir Hossein Jahanchahi, a déclaré dans un communiqué que «d'autres défections allaient suivre».

En Norvège, l'ancien fonctionnaire consulaire Mohammed Reza Heydari - qui a lui-même fait défection en janvier - a indiqué que M. Farhangian avait agi de sa propre initiative, sans consulter qui que ce soit.

«Il a quitté l'ambassade après avoir informé l'ambassadeur qu'il partait et est venu jusqu'ici sans que personne ne le sache», a indiqué M. Heydari à partir d'Oslo. «Il m'a contacté par la suite.»

Personne n'était disponible pour commenter l'affaire à l'ambassade iranienne à Bruxelles, après l'heure de fermeture des bureaux.

Plus tôt lundi, celui qui était le deuxième homme en importance au sein de l'ambassade iranienne à Helsinki avait confirmé son intention de demander l'asile politique en Finlande. Hossein Alizadeh a indiqué avoir pris cette décision pour protester contre la violente répression survenue en Iran dans la foulée des dernières élections présidentielles.

«Je ne peux pas accepter ni tolérer cette élection frauduleuse», a affirmé M. Alizadeh à partir d'Helsinki.

M. Alizadeh avait annoncé sa défection la semaine dernière. Il a expliqué qu'il se définissait dorénavant comme un «dissident politique», mais a affirmé ne pas avoir d'autres ambitions politiques que celle de demeurer un militant d'opposition.

L'ambassade iranienne en Finlande a affirmé dans un communiqué que le mandat de Hossein Alizadeh avait été interrompu le 20 août dernier. Pour sa part, le ministère finlandais des Affaires étrangères a indiqué que l'Iranien travaillait sur le territoire national depuis octobre 2007 et qu'il jouissait toujours du statut diplomatique.

«Ahmadinejad n'est plus le leader de l'Iran et il ne représente plus l'Iran», a plaidé M. Alizadeh, âgé de 45 ans. «Ne le prenez pas au sérieux. Il n'a pas le soutien des Iraniens.»

Le diplomate a indiqué qu'il croyait avoir été surveillé et suivi depuis la croissance des mouvements d'opposition, après le scrutin de 2009. Ses prises de position contre le régime en place lui faisaient aussi craindre pour la sécurité de sa femme et de sa famille.

Quelque 2500 immigrants d'origine iranienne vivent en Finlande. Environ 300 d'entre eux ont été accueillis en tant que réfugiés politiques en 2008 et 2009, selon les statistiques migratoires officielles.