Deux policiers et au moins un activiste sudiste ont été tués samedi dans le sud du Yémen dans des affrontements entre forces de l'ordre et séparatistes, a-t-on appris auprès de responsables locaux et de témoins.

Des affrontements ont eu lieu de façon sporadique tout au long de la journée dans la province de Lahej, un fief du Mouvement sudiste, un groupe séparatiste.

Des violences ont éclaté dès l'aube à Habilayn au moment où les forces de sécurité mettaient en place un barrage de contrôle aux alentours de cette localité, selon des témoins et des sources de l'administration locale.

Au moins un activiste séparatiste a été tué et deux autres blessés, ont affirmé des sources locales et médicale.

Un responsable du Mouvement sudiste a affirmé lui que deux de ses partisans avaient péri. Il a accusé l'armée d'avoir déclenché les hostilités en ouvrant le feu contre une position de séparatistes retranchés sur une montagne surplombant Al-Habilayn.

Plus tard dans la journée, deux policiers ont été tués et quatre autres personnes, dont deux policiers, ont été blessées dans cette même région, selon les mêmes sources.

Dans la nuit de vendredi à samedi, toujours dans cette même région, des hommes armés ont attaqué aux fusils mitrailleurs et roquettes RPG un siège local des services de renseignement, sans faire de victime, selon un responsable des services de sécurité et des témoins.

Vendredi, dans la province limitrophe d'Abyane, des hommes armés ont attaqué une patrouille de la police tuant un policier et blessant un autre, selon le ministère de la Défense.

Les mesures de sécurité ont été renforcées dans la région après que le commandant d'une brigade de l'armée, le général Thabet Nasser al-Jouhouri, eut échappé la semaine dernière à deux tentatives d'assassinat.

Le Yémen du sud, Etat indépendant avant 1990, est le foyer d'une contestation animée par le Mouvement sudiste, une coalition dont certaines composantes appellent au fédéralisme et d'autres à la sécession.