Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé mercredi les dirigeants irakiens à mettre fin à l'impasse politique dans laquelle le pays se trouve en se dotant d'un gouvernement, plus de cinq mois après les élections législatives.

Dans un communiqué signé par les 15 membres du Conseil, il est demandé aux dirigeants irakiens de «former, aussi vite que possible, un gouvernement représentatif et qui reflète la volonté du peuple irakien».

Dans son dernier rapport sur l'Irak, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait lancé un appel similaire aux Irakiens, les exhortant «à travailler ensemble pour arriver à un accord à travers un processus n'excluant personne, sans nouveaux retards causés par des facteurs externes ou internes».

En outre, il prévenait que les retards à répétition dans la formation d'un gouvernement à Bagdad alimentaient «un sentiment rampant d'incertitude dans le pays» que «des éléments opposés à la transition démocratique en Irak pourraient essayer d'exploiter».

Les élections législatives du 7 mars n'ont donné à aucune formation la capacité de gouverner seule et les Irakiens attendent toujours de connaître le nom de leur prochain Premier ministre et la composition de leur exécutif.

Le Bloc irakien dirigé par l'ancien chef du gouvernement Iyad Allawi est arrivé en tête en remportant 91 des 325 sièges du nouveau Parlement, battant sur le fil la Liste pour l'Etat de droit du Premier ministre sortant Nouri al-Maliki, qui n'en a recueilli que 89.

Cependant, après le scrutin, M. Maliki s'est allié avec l'Alliance Nationale Irakienne, une liste de chiites religieux, qui a terminé en troisième position avec 70 sièges.

L'incertitude politique coïncide avec une nouvelle flambée de violence. Mardi, l'explosion de deux voitures piégées à Kout, une ville située au sud de Bagdad, a fait 33 morts.

Le Conseil de sécurité a condamné les attaques «terroristes» qui frappent le pays.