Un soldat afghan a tué deux civils américains et un militaire afghan avant d'être lui-même tué mardi lors d'un exercice sur un champ de tir dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé la Force internationale de l'OTAN (ISAF).

«Une enquête conjointe du ministère de la Défense et de l'ISAF est en cours pour déterminer les circonstances entourant l'ouverture du feu par un soldat de l'armée afghane, qui a mené plus tôt aujourd'hui à la mort et à la blessure de plusieurs personnes dans une zone de tir près de Mazar-i-Sharif, dans le nord de l'Afghanistan», a déclaré le commandement de l'OTAN dans un communiqué.

«Deux civils américains et deux soldats afghans, dont le tireur suspect, ont été tués. Un soldat de l'OTAN et un soldat afghan ont été blessés», selon l'OTAN qui précise que le suspect était un instructeur de l'armée afghane.

L'OTAN recourt régulièrement à des sociétés privées de sécurité, et donc à des civils, pour la formation de l'armée et de la police afghanes.

Le 13 juillet, un soldat afghan avait tué trois militaires britanniques, dont un commandant, James Joshua Bowman, 34 ans, tué alors qu'il dormait sur la base de Nahr-e-Saraj, dans la province de Helmand, au sud du pays.

Le militaire afghan avait ensuite lancé une grenade contre le centre de commandement de la base, tuant un autre britannique, le lieutenant Neal Turkington, 26 ans, ainsi qu'un caporal, Arjun Purja Pun, 33 ans, originaire du Népal. Quatre autres militaires servant dans l'armée britannique auraient été blessés dans l'attaque à la grenade. L'auteur de cette attaque a réussi à s'enfuir.

Un homme affirmant être le soldat en fuite avait déclaré dans un entretien à la BBC avoir agi seul, pour manifester sa colère face au comportement des Britanniques dans son pays.

Il a affirmé avoir tué les soldats britanniques de sa propre initiative, sans avoir eu de contact préalable avec les talibans, l'Iran ou le Pakistan, et avoir rejoint les rangs des talibans seulement après son attaque.