L'armée israélienne a annoncé lundi qu'elle allait assouplir les restrictions à la circulation des Palestiniens en Cisjordanie, en ouvrant deux segments de route aux automobilistes, en retirant 60 obstacles et en facilitant l'accès des Arabes israéliens aux villes de Cisjordanie et celui des touristes étrangers à Bethléem.

Un portion de route jusque-là interdite aux Palestiniens a déjà été rouverte lundi, permettant de raccourcir le trajet d'une heure entre Bethléem et Ramallah.

Le maire de Bethléem a estimé que ces mesures, une fois effectives, permettront de stimuler l'économie locale, qui dépend largement du tourisme.

Cet assouplissement a été décidé dans le cadre des pourparlers de paix avec les Palestiniens, qui ont repris début mai sous l'égide des États-Unis après 17 mois d'interruption, a précisé un responsable gouvernemental israélien sous couvert de l'anonymat. Il n'a donné aucun délai pour la mise en oeuvre de ces mesures.

Après le début de la seconde Intifada en 2000, l'État hébreu a sévèrement restreint la circulation des Palestiniens en Cisjordanie, mettant en place des centaines de postes de contrôle et des obstacles, ainsi qu'un mur de séparation d'avec ce territoire occupé.

Les Palestiniens de Cisjordanie ne sont pas autorisés à se rendre à Gaza et doivent obtenir un permis pour aller en Israël ou à Jérusalem-Est, partie de la ville revendiquée comme la capitale du futur État palestinien. De nombreuses zones leur sont interdites en Cijordanie même, notamment les colonies israéliennes et une grande partie de la vallée du Jourdain.

Ces restrictions avaient été quelque peu assouplies au cours des derniers mois. L'assouplissement annoncé lundi poursuit dans cette direction, même si quelque 85 postes de contrôle tenus par des militaires et plus de 400 obstacles sont toujours en place, selon des chiffres de l'ONU.

«Nous verrons ce qui va se passer sur le terrain et nous jugerons ensuite», a réagi le négociateur palestinien, Saeb Erekat.