Les territoires palestiniens sont de moins en moins dépendants de l'aide étrangère, se sont félicités mardi à Madrid le premier ministre palestinien Salam Fayyad et les participants à une réunion du Comité de coordination de l'aide internationale à la Palestine.

Le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Store dont le pays préside ce Comité, a souligné que l'aide internationale était passée de 28% à 18% du PIB palestinien entre 2008 et 2009.

Le Comité de liaison ad hoc (AHLC) qui coordonne l'aide des pays donateurs à la Palestine, s'est déclaré dans un communiqué final, «encouragé par la tendance économique positive en Cisjordanie, avec une croissance de 8% en 2009».

«L'économie palestinienne montre une réduction significative de la part du financement extérieur du PIB sur les trois dernières années», souligne encore le Comité.

De son côté, le premier ministre palestinien a indiqué que l'Autorité avait demandé aux pays donateurs 1,2 milliard de dollars pour «les dépenses courantes de cette année».

Ce chiffre est en nette réduction par rapport aux années passées, a-t-il souligné. L'Autorité palestinienne «avait reçu 1,8 milliard de dollars en 2008 et au total plus de 3 milliards pour 2008 et 2009», selon le premier ministre palestinien.

Le responsable a encore estimé que l'Autorité était «sur le bon chemin pour établir un État palestinien», avec l'objectif d'établir les bases institutionnelles du futur État courant 2011.

Toutefois, «notre approche active et constructive pour réaliser la solution des deux États a été bloquée par des contraintes et de nouvelles mesures contre-productives, imposées par l'occupation israélienne», a déploré M. Fayyad dans un rapport de l'Autorité palestinienne remis mardi au Comité.