Le responsable iranien des négociations nucléaires a réaffirmé vendredi que son pays voulait dialoguer mais pas sous la menace de sanctions. Au deuxième jour de son déplacement en Chine, il n'a pas dit si Pékin confirmait sa disposition à durcir ces sanctions, comme l'a annoncé Washington.

«Nos amis chinois disent tous que ce problème ne peut être réglé que par des négociations et des moyens pacifiques. Et certains grands pays devraient renoncer à leurs agissements incorrects. Faire pression avec des sanctions sera sans effet», a lancé Saïd Jalili, arrivé à Pékin la veille.

Téhéran soutient que son programme nucléaire est exclusivement destiné à un usage civil mais le pays se trouve déjà sous le coup de trois séries de sanctions des Nations unies pour avoir refusé de cesser les activités potentiellement militaires, comme l'enrichissement d'uranium.

De son côté, le président Barack Obama a déclaré vendredi sur la chaîne CBS qu'il continuerait «d'augmenter la pression» exercée sur l'Iran pour qu'il révèle ses intentions en matière de nucléaire, estimant que «tous les éléments» suggèrent une intention de se doter de l'arme atomique.

La Chine, qui possède un droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, s'oppose officiellement à un nouveau durcissement du régime de sanctions pour viser le corps d'élite des Gardiens de la Révolution islamique, mais des responsables américains affirment qu'elle a infléchi sa position mercredi. Un représentant chinois aurait accepté de discuter d'un projet de résolution. Les Etats-Unis voudraient faire adopter un nouveau texte contraignant d'ici à la fin du mois.

Pékin a refusé de dire publiquement s'il était prêt à envisager une quatrième résolution décrétant des sanctions. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a seulement répété jeudi que son pays privilégiait la négociation.

Arrivé jeudi à Pékin, M. Jalili a notamment rencontré le chef de la diplomatie, Yang Jiechi, et Wang Jiarui, responsable des affaires étrangères au Parti communiste.