Au moins 30 insurgés ont été tués samedi par une frappe aérienne de l'armée pakistanaise qui a visé leur repaire dans une zone tribale du nord-ouest du pays, près de la frontière avec l'Afghanistan, a annoncé l'armée.

Ce bombardement a eu lieu dans le district tribal du Waziristan du Sud, où l'armée pakistanaise a lancé en octobre une vaste offensive contre les talibans alliés au réseau Al-Qaïda.

Le repaire situé dans les montagnes de Shawal «a été visé à la suite d'informations faisant état de la présence de terroristes» à cet endroit, a précisé l'armée dans un communiqué.

Le bilan fourni par l'armée n'a pu être confirmé de source indépendante, les zones de combat étant interdites d'accès.

Le Waziristan du Sud, frontalier avec l'Afghanistan, était le fief du Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda et est responsable de la plupart des attentats qui ont fait plus de 3.000 morts dans tout le pays depuis juillet 2007.

Islamabad a engagé quelque 30 000 soldats dans cette offensive et assure que les talibans sont en fuite, dans les montagnes du district ou dans des districts tribaux voisins, partiellement aux mains des insurgés islamistes.

Les Etats-Unis considèrent qu'Al-Qaïda a reconstitué ses forces dans les zones tribales pakistanaises et que les talibans afghans y ont installé d'importantes bases arrière, à partir desquelles ils lancent des attaques contre les forces internationales en Afghanistan.

Lors d'incidents séparés, des kamikazes ont attaqué deux commissariats de police dans le nord-ouest du Pakistan, tuant un commissaire et blessant six policiers, a indiqué la police.

Dans la première attaque, à Mansehra, une fusillade a éclaté lorsque deux kamizazes sont entrés dans le commissariat. L'un d'eux a été tué et l'autre s'est enfui, a indiqué Waheed Khan, chef du poste de police, à l'AFP.

Dans la deuxième attaque, dans la ville de Balakot, un kamikaze a tué le commissaire Khalil Khan et a blessé trois policiers, a indiqué à l'AFP un policier, Sabir Ullah.

Les rebelles ont accru récemment leurs attaques contre la police, moins équipée que l'armée.