Les autorités yéménites et les rebelles chiites s'employaient dimanche à consolider le cessez-le-feu entré en vigueur vendredi dans le nord du pays mais la question de l'échange des prisonniers n'a pas été réglée, ont indiqué les insurgés.

Le calme règnait dimanche matin dans cette partie du Yémen proche de l'Arabie saoudite tandis que les quatre commissions chargées de la mise en oeuvre de la trêve ont rencontré des représentants des rebelles.

Selon les insurgés, plusieurs routes autour de la ville de Saada, leur fief, à 240 km au nord de Sanaa, ont été rouvertes, notamment celle menant au Jebel Somaa, un massif montagneux à 4 km au sud de la cité.

Ils ont ajouté avoir levé le siège du Régiment 103 de l'armée yéménite qui était encerclé depuis deux semaines dans le Jebel Somaa.

Concernant l'échange de prisonniers, des sources rebelles ont indiqué à l'AFP qu'il y avait eu des complications de dernière minute. «Les autorités exigent qu'on libère tous les prisonniers yéménites et saoudiens, ce qui n'était pas convenu au départ», a précisé l'une des ces sources.

Cette source a indiqué que les rebelles voulaient échanger les prisonniers de l'armée yéménite contre les insurgés détenus par les autorités.

Une autre source proche des rebelles a fait état des mêmes difficultés avec la partie saoudienne, en déplorant que cette dernière «refuse de libérer les nôtres contre la libération des cinq soldats saoudiens».

L'Arabie saoudite est intervenue dans le conflit après la mort en novembre d'un des ses garde-frontières lors d'une incursion rebelle.

Conformément aux termes de la trêve, les rebelles doivent satisfaire à six demandes des autorités qui ont mené contre eux une offensive pendant six mois.