Les six grandes puissances mondiales négociant sur le dossier nucléaire iranien ont rédigé un projet de résolution à soumettre à l'AIEA condamnant l'Iran pour avoir caché un deuxième site d'enrichissement d'uranium, ont affirmé des diplomates mardi.

Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France) plus l'Allemagne ont rédigé un projet de résolution qu'ils soumettront aux 35 membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à partir de jeudi, a indiqué à l'AFP un diplomate occidental sous couvert de l'anonymat.

Mais, comme il n'est pas certain que ce texte obtienne la majorité lors d'un vote, il pourrait simplement être présenté sous la forme d'une déclaration, précise un autre diplomate, toujours sous couvert de l'anonymat.

L'AIEA n'a pas adopté de résolution sur l'Iran depuis février 2006. Mais la révélation en septembre que l'Iran avait construit un deuxième site d'enrichissement d'uranium malgré l'interdiction de l'ONU pousse la Russie et la Chine, jusque là réticentes à durcir les sanctions, à rejoindre le camp occidental.

Les six, réunis la semaine dernière à Bruxelles, ont pris acte de la gravité de cette révélation qui «ne contribue pas à faire confiance à l'Iran».

L'Iran a révélé en septembre à l'AIEA qu'il avait construit un deuxième site d'enrichissement d'uranium à l'intérieur d'une montagne près de Qom. Ce site d'appoint s'ajoute à celui de Natanz, qui produit de l'uranium enrichi malgré l'interdiction de l'ONU.