Quelque 80 talibans ont déposé les armes et accepté samedi l'amnistie proposée par le président afghan Hamid Karzaï, dans le cadre de la Commission pour la paix et la réconciliation, dans la ville d'Herat, à l'ouest du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les insurgés ont remis au cours d'une cérémonie des armes légères et lourdes au quartier général de la police d'Herat, en affirmant leur résolution de ne plus combattre les autorités.

Le groupe était actif dans le district de Pashtun Zarghun de la province de Herat. Il était dirigé par Mula Solaiman, qui occupait auparavant les fonctions de chef de la force de réaction rapide des gardes-frontières de l'ouest de l'Afghanistan, a indiqué le chef de la police de la province de Herat, Asmatullah Alizaï.

Mula Solaiman a expliqué qu'il avait rejoint l'insurrection il y a un an après avoir été accusé d'avoir égaré des armes et des munitions.

Jeudi, le président Hamid Karzaï a une nouvelle fois appelé les talibans à abandonner la lutte armée et à rejoindre le processus politique, au cours de son discours d'investiture pour un nouveau mandat de cinq ans.

Hamid Karzaï avait proposé en 2005 l'amnistie aux talibans qui accepteraient d'abandonner la lutte armée, une proposition renouvelée en février 2009 lors de la conférence sur la sécurité de Munich.

Au cours des trois dernières années, 8340 talibans ont accepté cette amnistie, selon les chiffres de la Commission pour la paix et la réconciliation.

L'Afghanistan est en proie à l'insurrection meurtrière des talibans, en dépit de la présence de plus de 100 000 soldats étrangers, dont environ 68 000 Américains.

L'année 2009 se révèle déjà la plus meurtrière depuis la chute du régime taliban en 2001, aussi bien en ce qui concerne les victimes civiles que les forces de sécurité afghanes et internationales.