L'Iran n'a pas besoin d'armes nucléaires, a affirmé le président iranien Mahmoud Ahmadinejad dans un entretien diffusé jeudi par la chaîne de télévision américaine NBC, sans toutefois explicitement exclure la possibilité d'en avoir un jour.

«Nous pensons que les armes nucléaires appartiennent au passé et à la génération d'avant... Nous ne voyons aucun besoin pour ce type d'armes», a assuré le président iranien.

L'Iran est suspecté par les puissances occidentales de vouloir acquérir la bombe atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran nie.

«Nous avons toujours cru aux négociations et aux discussions. Ceci est notre logique, rien n'a changé», a assuré M. Ahmadinejad, dans les propos étaient traduits par un interprète.

Interrogé pour savoir s'il pouvait clairement affirmer que l'Iran excluait toute possibilité de se doter un jour d'armes nucléaires, il a simplement répondu à la journaliste: «Vous pouvez, Madame, tirer de mes propos ce que vous voulez».

M. Ahmadinejad assistera la semaine prochaine à l'Assemblée générale de l'ONU à New York.

Une rencontre entre l'Iran et des représentants des six grandes puissances qui négocient depuis des années sur le dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) est prévue le 1er octobre, probablement en Turquie.

Les Etats-Unis ont clairement signifié à l'Iran qu'il devait aborder «de front» le sujet de son programme nucléaire dans toute négociation, a déclaré mardi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

«Nous avons clairement signifié aux Iraniens que toutes les discussions auxquelles nous participerions devaient aborder de front la question nucléaire. C'est incontournable», a-t-elle ajouté.

La rencontre du 1er octobre marquera «l'accomplissement» de la promesse du président Obama de tendre la main à l'Iran malgré trois décennies d'hostilité entre Washington et Téhéran, a assuré Mme Clinton, ajoutant que les Etats-Unis allaient conserver leur double approche consistant à manier la carotte et le bâton lors de la réunion.

Les Six n'ont cessé d'appeler à des discussions urgentes avec l'Iran depuis que Téhéran a fait une série de propositions la semaine dernière, qui ont été accueillies avec scepticisme par les Occidentaux.

Les Etats-Unis ont estimé que ces propositions «ne répondaient pas vraiment» à leurs principales inquiétudes, mais la Russie a estimé que Téhéran était prêt à des discussions «constructives».

Le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé trois trains de sanctions contre l'Iran à la suite de son refus de geler ses activités d'enrichissement d'uranium.