Le Fatah et le Hamas ont conclu un accord de principe sur la formation d'une force de sécurité commune à Gaza, à l'oeuvre jusqu'aux prochaines élections en janvier 2010, a annoncé dimanche soir un haut responsable du Fatah, cité par l'agence officielle égyptienne Mena.

«Il y a eu accord de principe sur la formation d'une force commune aux deux factions pour travailler dans la bande de Gaza jusqu'aux élections (devant avoir lieu) avant le 5 janvier prochain», a déclaré ce haut responsable, Nabil Chaath.

Des délégations du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et du Hamas, mouvement islamiste maître de Gaza, sont réunies au Caire, où se tient une cinquième session du dialogue interpalestinien sous supervision de l'Egypte.

Ce dialogue, qui vise à réconcilier les mouvements rivaux, n'avait pas enregistré d'avancées significatives depuis son ouverture en mars.

Plus tôt dimanche, la Mena avait ainsi rapporté que Le Caire avait accentué la pression sur les parties pour qu'elles parviennent à un accord de réconciliation dans les semaines à venir.

Le chef des renseignements égyptiens Omar Souleimane, qui mène la médiation, «a assuré aux délégations du Hamas et du Fatah (...) que l'Egypte veillait à ce que le dialogue se termine par un accord mettant fin à la division palestinienne», avait indiqué l'agence.

Il «a proposé aux délégations des deux mouvements, au cours de l'entretien qu'il a eu avec elles la nuit dernière (samedi soir), que la prochaine session soit consacrée à l'annonce d'un accord sur la fin de la division».

Un haut responsable égyptien non identifié cité par la Mena a lui avancé que le dialogue palestinien était «entré dans sa phase finale».

 «On s'attend à une annonce sur la signature d'un accord au Caire à une date qui sera fixée dans les semaines à venir», avait-il ajouté.

Le président du groupe parlementaire du Fatah, Azzam al-Ahmad, a pour sa part affirmé que cette session était «l'avant-dernière».

Hamas et Fatah sont en conflit ouvert depuis le coup de force du mouvement islamiste dans la bande de Gaza en juin 2007.

Un accord est vital pour reconstruire la bande de Gaza, dévastée par une offensive israélienne du 27 décembre au 18 janvier qui a coûté la vie à plus de 1.400 Palestiniens.

Ne traitant qu'avec l'Autorité palestinienne dirigée par M. Abbas, la communauté internationale exclut que l'aide à la reconstruction de Gaza passe par le Hamas tant que ce mouvement refuse de reconnaître Israël et de renoncer à la violence.

Outre la question des services de sécurité, les discussions de dimanche portaient notamment, selon Azzam al-Ahmad, sur l'élaboration d'une nouvelle loi électorale et sur la «commission de coordination» proposée par l'Egypte.

Cette commission est censée assurer la coordination entre Ramallah et Gaza.

Des responsables du Fatah et du Hamas ont par ailleurs indiqué que les deux mouvements avaient accepté une proposition égyptienne d'abandonner l'idée d'un gouvernement d'union, pour éviter la question du programme politique d'un tel cabinet.

La cinquième session du dialogue devait s'achever ce dimanche.