Les États-Unis espèrent que l'Iran va s'engager lors de la conférence internationale sur l'Afghanistan la semaine prochaine à La Haye dans la lutte contre la culture et le commerce de stupéfiants dans ce pays, a assuré samedi un responsable américain.

Vendredi, Richard Hoolbrooke, conseiller spécial du président américain  Barack Obama pour l'Afghanistan et le Pakistan a qualifié d'«avancée» la participation de Téhéran à cette conférence. La secrétaire d'État Hillary Clinton «a travaillé avec les Néerlandais, les Néerlandais ont invité l'Iran à participer à la conférence mardi», a rappelé Denis McDonough, conseiller adjoint de M. Obama sur les questions de sécurité nationale.

Cette participation pourrait se transformer en «engagement constructif», a-t-il ajouté.

«Notre constat, et nous pensons que c'est le leur, est qu'il y a des terrains, comme par exemple celui de la drogue, sur lesquels les Iraniens peuvent s'engager en Afghanistan de manière à répondre à une préoccupation que nous partageons aussi», a détaillé le conseiller.

«Tout le monde sait que les revenus de la culture du pavot et le trafic d'héroïne financent les extrémistes, en particulier au sud de l'Afghanistan», a-t-il rappelé.

«Nous aimerions croire qu'étant donné les problèmes que rencontre l'Iran avec la consommation d'héroïne, (il existe) une possibilité de coopération sur ce terrain». M. McDonough a précisé que Téhéran aurait «de nombreuses occasions» ces prochaines semaines de «s'engager sur cette question».

Vendredi, Barack Obama a dévoilé sa nouvelle stratégie pour l'Afghanistan, qui comprend la création d'un groupe de contact auquel participerait l'Iran.

Téhéran n'avait pas assisté à la précédente conférence internationale sur l'Afghanistan alors que George W. Bush était encore président. Mais M. Obama vient de lancer un appel sans précédent à Téhéran, lui proposant de surmonter trente années de relations hostiles.