L'offensive terrestre israélienne se concentre sur le nord de Gaza, d'où sont lancées les roquettes du Hamas. La chasse aux roquettes, qui sont souvent cachés dans des souterrains, est ces dernières années l'une des principales préoccupations de l'armée Tsahal.

«À la fin de la guerre du Liban en 2006, les avions israéliens avaient commencé à pouvoir bombarder les sites de lancement des roquettes du Hezbollah en combinant en temps réel une foule de données optique et thermographiques, explique Barbara Opall-Rome, correspondante à Jérusalem du site spécialisé Defense News. C'était la première fois qu'on pouvait détecter ce type de missiles, très faciles à déplacer et à cacher. Pensez qu'en 1991 durant la guerre du Golfe, les Américains n'ont pas réussi à détruire un seul lanceur de SCUD, alors qu'ils avaient la taille d'un camion-remorque.»

 

Certains sites ont pu être détruits du haut des airs, mais une opération terrestre était essentielle. «Souvent ils sont cachés dans le sol derrière une porte hydraulique, ou alors entre deux maisons, dit Mme Opall-Rome. Les roquettes à courte portée peuvent même être lancées d'un balcon.» Les missiles les plus grands font deux mètres et deux hommes suffisent pour les transporter.

Les lanceurs étant de simples trépieds, l'objectif est de détruire le stock de 2000 à 3000 roquettes, soit en dénichant les sites, soit en forçant le Hamas à les lancer à la va-vite. Selon Houchang Hassan-Yari, professeur au Collège militaire royal de Kingston, les soldats du Hamas ont peu de moyens techniques pour diriger les missiles, à part une boussole et des récepteurs GPS. Forcés de procéder rapidement, la précision en souffre, de sorte que seulement 10% des roquettes tirées hier ont touché des zones habitées, contre 20 à 25% normalement.