Des associations politiques à Bahreïn ont accusé dimanche le ministère de l'Intérieur de violation de la liberté religieuse pour avoir empêché un religieux chiite de s'exprimer dans une mosquée.

Dans un communiqué, les cinq associations, dont deux chiites, affirment que des responsables du ministère de l'Intérieur ont empêché Hassan Mesheima, secrétaire général du parti du Mouvement des libertés et de la démocratie (à majorité chiite), de prononcer un prêche dans une mosquée vendredi. M. Mesheima est connu pour ses points de vue critiques à l'égard de l'Etat.

«Les groupes politiques annoncent qu'ils rejettent les interventions du ministère de l'Intérieur dans les libertés religieuses et les rites sacrés qui constituent des droits protégés par la Constitution», indique le communiqué.

En juillet, 11 chiites avaient été condamnés à des peines de prison entre un et sept ans pour leur implication dans des troubles ayant secoué des zones chiites, après la mort le 17 décembre 2007 d'un manifestant qui avait participé à un rassemblement.

Le rassemblement avait été organisé par des militants de confession chiite, majoritaire à Bahreïn, un petit royaume du Golfe dirigé par une dynastie sunnite, pour réclamer des indemnisations pour les victimes des violations des droits de l'Homme dans les années 1980 et 1990.