La situation dans les hôpitaux de Gaza se stabilise, selon la Croix-Rouge. La surprise des premiers bombardements a causé beaucoup de morts dans les deux premiers jours de l'offensive israélienne, mais le flot s'est réduit depuis.

«La situation est moins chaotique, mais ça demeure très difficile», explique Anne-Sophie Bonefeld, de la Croix-Rouge, en entrevue depuis Jérusalem. «Nous avons visité l'hôpital Shifa, le principal de Gaza, où sont traités les cas graves. Il est bondé. Une fois qu'ils sont stabilisés, il faut les évacuer dans d'autres hôpitaux pour leur convalescence.»

 

Convoi médical

La Croix-Rouge a envoyé hier un convoi de matériel médical, notamment des pièces pour les ambulances et des générateurs.

Une équipe chirurgicale s'apprête aussi à aller à Gaza. «Nous n'avons pas eu d'indication que le gouvernement israélien bloquera l'équipe chirurgicale», précise Mme Bonefeld.

La porte-parole a indiqué qu'aucun des collaborateurs locaux de la Croix-Rouge n'a été blessé, et que les hôpitaux n'ont pas été touchés. Mais l'hôpital Shifa a eu chaud: une mosquée située tout près a été bombardée. «Nos employés vivent dans la peur.» Mme Bonefeld n'a pas entendu dire que le mouvement des ambulances était rendu impossible, comme cela s'est produit au Liban en 2006. Et les soldats du Hamas semblent pour le moment s'abstenir de se réfugier dans les hôpitaux pour éviter les bombes israéliennes.