Le ministre irakien du Pétrole, Hussein al-Shahristani a rencontré lundi à Londres les responsables de 35 compagnies pétrolières pour exposer les détails d'un appel d'offres pour des contrats pétroliers, le premier en Irak depuis l'invasion américaine de 2003.

Il a précisé à la presse à l'issue de la réunion que l'Irak voulait que les accords soient effectifs d'ici juin 2009, afin de permettre à son pays de retrouver un secteur pétrolier opérationnel sans plus de délai.

 M. Shahristani a indiqué que le gouvernement conserverait une majorité de contrôle de 51% des projets de réhabilitation, avec les compagnies étrangères, des six champs pétroliers produisant déjà du brut, et de deux champs gaziers restant à développer. L'Irak veut augmenter progressivement de 500.000 barils par jour (bpj) sa production actuelle moyenne de 2,5 millions de bpj, pour la porter à un niveau à peu près équivalent à cellui précédant l'invasion américaine de mars 2003. Les exportations, établies à 2,11 millions de bpj, constituent actuellement la majeure partie des revenus du pays et le ministre irakien du Pétrole désire porter la capacité de production du pays à 4,5 millions de bpj au cours des cinq prochaines années. Le ministère a lancé fin juin un appel d'offres international auprès de 41 entreprises pour l'exploitation des six champs pétroliers et des deux champs gaziers. Ces futurs contrats, qui ne sont que des contrats de services, ouvrent la voie à un retour des compagnies étrangères en Irak, 36 ans après que l'ancien chef de l'Etat Saddam Hussein les en ait chassées. L'Agence internationale de l'Energie (AIE), dans un rapport publié mi-2006, estimait que seuls 10% de l'Irak avait été explorés et que 60% des réserves pétrolières prouvées se situaient dans des champs encore inexploités.