L'aviation turque a bombardé jeudi soir en territoire irakien un groupe de rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit) qui tentait de s'infiltrer en Turquie, leur infligeant de nombreuses pertes, a affirmé vendredi l'armée turque.

«Une grande partie des terroristes a été neutralisée», c'est-a-dire tués, lors de l'opération, à laquelle a également participé l'artillerie turque, a déclaré lors d'une conférence de presse le général de brigade Metin Gurak, chef du service de presse de l'état-major, précisant que le groupe était «assez grand».

Les rebelles «s'apprêtaient à commettre des attentats en Turquie», a souligné le général, sans donner de bilan pour les pertes dans les rangs du PKK.

Ce raid intervient alors que le Parlement turc a renouvelé mercredi pour un an une autorisation donnée à l'armée pour pourchasser dans le nord de l'Irak les rebelles du PKK qui y sont retranchés.

La Turquie traverse un nouveau cycle de violences depuis que les rebelles ont attaqué le 3 octobre une caserne turque près de la frontière irakienne tuant 17 soldats. 25 rebelles ont été tués dans les combats qui ont suivi, selon l'armée.

Et mercredi, des inconnus ont attaqué un car transportant des policiers à Diyarbakir, principale ville du sud-est à majorité kurde, tuant quatre policiers et leur chauffeur.

Considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'UE et les Etats-Unis, le PKK mène depuis 1984 une lutte armée pour l'autonomie du Sud-Est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait environ 44.000 morts, selon les chiffres officiels.