Un soldat de la force de l'Otan et huit Afghans ont été tués dans des attaques distinctes, dans l'est et le sud de l'Afghanistan, bastions des talibans, a-t-on appris lundi de source militaire et officielle.

 

«Un soldat de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) a été tué dans l'est de l'Afghanistan le 28 septembre, dans une attaque des insurgés», a annoncé l'OTAN dans un communiqué, sans préciser le lieu de l'attaque ni la nationalité de la victime.

218 soldats étrangers sont morts en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP basé sur les communiqués militaires. La plupart d'entre eux ont été victimes de bombes improvisées.

En neuf mois, presque autant de soldats ont été tués en 2008 que lors de toute l'année 2009 (219 morts).

Au cours d'une autre attaque, des hommes armés ont ouvert le feu dimanche soir sur le chef du conseil de la province de Zaboul (sud) près de la ville de Kandahar, le berceau des talibans dans le sud du pays.

«Mohammad Hashim Granai n'a heureusement pas été blessé, mais quatre de ses gardes du corps ont été tués dans l'attaque», a déclaré à l'AFP le gouverneur de la province de Zaboul, Delbar Jan Arman.

Par ailleurs, deux civils ont été tués et deux blessés lundi matin dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule, dans la province de Paktika (est), selon le chef adjoint de la police de la province, Halim Chamto.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des insurgés ont attaqué un poste de police dans la province de Ghazni (sud), tuant deux policiers et en enlevant un troisième, a indiqué le chef de la police locale, Ismail Jahangir.

Enfin, toujours à Ghazni, les forces internationales ont bombardé dans la nuit un groupe de talibans, tuant cinq d'entre eux, selon le gouverneur du district de Andar, Abdul Rahim Daisiwal.

Les talibans ont lancé une insurrection meurtrière depuis qu'ils ont été chassés du pouvoir à la fin 2001 par une coalition internationale emmenée par les États-Unis.

Les violences ont redoublé d'intensité depuis près de deux ans malgré la présence de 70 000 soldats de deux forces multinationales, l'une de l'OTAN, l'autre sous commandement américain (Operation Enduring Freedom).