Israël a sérieusement pensé à bombarder les sites nucléaires de l'Iran courant 2008, mais le président américain George W. Bush a refusé d'apporter sa caution à de telles frappes, rapporte le quotidien britannique The Guardian dans son édition de vendredi.

Selon le journal, qui cite de sources diplomatiques européennes de haut niveau, le Premier ministre Ehud Olmert a évoqué cette questions avec le président Bush au cours d'un tête-à-tête le 14 mai.

Mais le président américain a répondu qu'il ne soutiendrait pas une telle initiative, en raison de craintes de représailles sur des cibles américaines en Irak et en Afghanistan, et de doutes sur la capacité d'Israël, quoi qu'il en soit, d'endommager sérieusement les installations nucléaires iraniennes.

The Guardian souligne que même si Israël avait voulu mener cette opération sans l'aval de Washington, ses avions n'auraient pu atteindre l'Iran sans passer par l'espace aérien irakien, sous contrôle américain, ne laissant d'autre choix à Téhéran que de considérer que les Etats-Unis avaient approuvé l'attaque, laissant craindre une riposte contre des cible américaines.

Israël considère l'Iran comme la menace la plus importante à son encontre, en raison de l'accélération du programme nucléaire iranien et des déclarations répétées de ses dirigeants prédisant la fin de l'Etat juif.

Israël - seule puissance nucléaire du Proche-Orient, même si elle refuse de le reconnaître officiellement - et les Etats-Unis accusent l'Iran de tenter de développer un armement nucléaire, alors que Téhéran assure que son programme nucléaire est totalement pacifique.