(Moscou) L’ambassadrice des États-Unis à Moscou, Lynne Tracy, a pu rendre visite vendredi au journaliste Evan Gershkovich, emprisonné en Russie pour des accusations d’espionnage qu’il rejette, après que Vladimir Poutine a dit « espérer » un accord avec Washington à son sujet.

Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal, « reste optimiste et remercie pour leur soutien sa famille, ses amis et tous ceux qui suivent sa situation depuis plus de 250 jours », a indiqué l’ambassade américaine sur Telegram.

PHOTO DMITRY SEREBRYAKOV, ASSOCIATED PRESS

L’ambassadrice des États-Unis à Moscou, Lynne Tracy

Un tribunal russe a décidé jeudi de maintenir en détention provisoire au moins jusqu’à fin janvier 2024 M. Gershkovich, dont le procès n’a pas débuté.

Le journaliste américain de 32 ans, qui a aussi travaillé pour l’AFP à Moscou par le passé, a été arrêté par les services de sécurité russes lors d’un reportage à Ekaterinbourg, dans l’Oural, le 29 mars dernier.

Il est accusé d’espionnage, un crime passible de 20 ans de prison, mais il rejette ces accusations, tout comme Washington, son journal, ses proches et sa famille.

La Russie n’a jamais étayé ses accusations ni apporté publiquement d’éléments de preuve, et l’ensemble de la procédure a été classée secrète.

Interrogé à son sujet jeudi, ainsi que sur le cas d’un autre Américain détenu en Russie, Vladimir Poutine a dit « vouloir parvenir à un accord » avec Washington.

Il a confirmé que des contacts existaient avec les États-Unis et que Washington devait « prendre une décision appropriée qui convienne à la partie russe ».

Ces dernières années, plusieurs citoyens américains ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines en Russie, Washington accusant Moscou de vouloir les échanger contre des Russes détenus aux États-Unis.