(Stockholm) Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a salué mardi la reprise des négociations avec la Turquie sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande, évoquant des « progrès » dans ce dossier bloqué par Ankara.

Finaliser l’entrée des deux pays nordiques est « une priorité, et nous faisons des progrès », a affirmé le patron de l’OTAN, en visite en Suède jusqu’à mercredi, lors d’une conférence de presse avec le premier ministre suédois Ulf Kristersson.

La Suède, qui concentre les objections turques, « a tenu ses engagements » pris en juin dernier à Madrid vis-à-vis d’Ankara et « le temps est venu de finaliser le processus de ratification », a-t-il de nouveau insisté.

Sur les 30 membres de l’alliance, seules la Turquie et la Hongrie doivent encore ratifier les deux nouvelles entrées, mais leur feu vert est indispensable.

À la suite d’une crise diplomatique provoquée par l’autodafé d’un Coran par un extrémiste de droite anti-islam à Stockholm début janvier, Ankara avait suspendu les négociations, déjà compliquées.

Les discussions vont finalement reprendre ce jeudi à Bruxelles, comme annoncé par la Turquie fin février.

« J’ai récemment rencontré le président turc Erdogan, et je suis heureux qu’il ait été d’accord pour reprendre les réunions » trilatérales avec la Suède et la Finlande, a affirmé M. Stoltenberg.

Quant à la Hongrie, dont la promesse de ratification suscite des inquiétudes en raison de nombreux retards ces derniers mois, le débat a commencé la semaine dernière au Parlement national.

« Je m’attends à ce que le processus soit bouclé rapidement », a affirmé le secrétaire général de l’OTAN.

« La question n’est pas si » la Suède va entrer dans l’alliance, « mais quand », a-t-il assuré.

Le premier ministre suédois a annoncé un vote du Parlement pour valider par avance l’entrée dans l’alliance.

Plus tôt mardi, une délégation de parlementaires hongrois a effectué une visite à Stockholm.

Budapest soutient l’adhésion de la Suède à l’OTAN, mais les responsables politiques suédois doivent cesser de répandre des « mensonges » sur la Hongrie dont des critiques « infondées » sur ses manquements à l’État de droit, a affirmé mardi son chef Csaba Hende, membre du parti du premier ministre nationaliste Viktor Orban.