(Moscou) La partie routière du pont russe de Crimée détruite à l’automne par une explosion attribuée à l’Ukraine a été remise en service jeudi, a annoncé un vice-premier ministre russe, à la veille du premier anniversaire de l’offensive russe contre son voisin.

L’explosion d’un camion début octobre, sur cet ouvrage symbolisant pour le Kremlin sa puissance et l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée, avait constitué une humiliation pour la Russie, même si les autorités ukrainiennes ont toujours démenti avoir attaqué le viaduc.

« La partie automobile du pont de Crimée a été totalement remise en état », s’est félicité sur la messagerie Telegram le vice-premier ministre Marat Khousnoulline.

Il a assuré que les ouvriers avaient travaillé 24 heures sur 24 pour achever les travaux en 4 mois et demi, achevant le chantier avec « 39 jours d’avance », un « grand cadeau », selon lui, alors que la Russie marque jeudi la Journée du défenseur de la patrie.  

La partie ferroviaire du viaduc est, elle, toujours en travaux et ne doit pas rouvrir avant l’été.  

L’explosion sur le pont de Crimée, qui a fait trois morts, a suscité un choc en Russie : le fait qu’une infrastructure aussi cruciale et aussi éloignée du front puisse être endommagée a représenté en effet un camouflet important pour Moscou.  

Ce pont en béton, construit à grands frais sur ordre du président russe Vladimir Poutine pour relier la péninsule annexée au territoire russe, sert notamment au transport d’équipements militaires de l’armée russe combattant en Ukraine.