(Paris) Éric Zemmour a accusé dimanche le gouvernement d’avoir fait un « coup » contre son directeur de campagne, le général Bertrand de la Chesnais, dont le ministère des Armées réclame qu’il « demande lui-même à être placé à la retraite ».

La ministre des Armées Florence Parly « instrumentalise sans vergogne notre armée à des fins politiciennes. Elle se sert d’elle pour en faire un énième coup politique contre un candidat à l’élection présidentielle », écrit le candidat d’extrême droite dans un communiqué.

Selon M. Zemmour, « cette demande de démission et de mise en retraite d’un officier général en 2e section (les généraux de deuxième section – “2 s” – ne font plus partie de l’armée active, mais sont toujours susceptibles d’être rappelés, NDLR) crée un précédent ».  

Éric Zemmour observe dans son communiqué que la députée LREM Laetitia Saint-Paul est capitaine de l’armée de terre. Il cite également plusieurs officiers « 2 s » de différents partis ayant des mandats politiques, et rappelle que Bertrand de la Chesnais avait été candidat aux municipales de Carpentras (Vaucluse), où il est aujourd’hui élu, sans s’être attiré à l’époque d’observations.

Mais pour le ministère, « dans le contexte d’une campagne électorale, dans la position qui est la sienne, c’est-à-dire un directeur de campagne d’un candidat à l’élection présidentielle, nous considérons que cette discrétion et cette réserve, qui sont attachées au statut militaire, sont mises en question », a expliqué le porte-parole du ministère des Armées, Hervé Grandjean, lors d’un point presse jeudi.

Le porte-parole a indiqué que l’armée avait écrit début janvier à M. de la Chesnais pour lui demander « de mettre en cohérence son statut avec son engagement politique, c’est-à-dire qu’il demande lui-même à être placé à la retraite ».